L’arthrose est le résultat d’un déséquilibre dans la balance entre formation et destruction du cartilage. On ne connait pas les causes expliquant clairement la survenue de ce déséquilibre, mais plusieurs facteurs favorisants ont pu être identifiés. Par exemple, les contraintes mécaniques s’exerçant sur le cartilage sont connues pour être un facteur de risque d’arthrose des membres inférieurs. Ainsi une activité physique violente et répétitive peut faciliter l’apparition d’arthrose. Pour autant, ces contraintes sont aussi essentielles au cartilage lorsqu’elles sont exercées modérément.
En partant de ce constat, une équipe a récemment cherché à évaluer les effets de différents niveaux de contraintes mécaniques chez la souris. Sous anesthésie générale, ils ont appliqué sur la patte gauche d’une souris, une force d’intensité et de fréquence variable durant 1, 2 ou 6 semaines. La patte droite sert alors de témoin. Une analyse radiographique, ainsi qu’une étude approfondie des tissus de leurs tibias ont été réalisées après 6 semaines.
Les contraintes appliquées ont entraîné des modifications cartilagineuses et osseuses proches de celles de la pathologie observée chez l’humain. Ces lésions sont d’autant plus graves que les contraintes étaient intenses et durables. Ce nouveau modèle animal semble très prometteur pour tester de nouvelles molécules anti-arthrosiques, de nouveaux marqueurs de la maladie ou encore mieux étudier la progression de l’arthrose.
Sources : Ko FC et coll. : In vivo cyclic compression causes cartilage degeneration and subchondral bone changes in mouse tibiae. Arthritis and Rheumatism. 2013 ; 65 : 1569-1578
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# Le 20 février 2014 à 09:45, par liam En réponse à : Un nouveau modèle animal d’arthrose.
"Par exemple, les contraintes mécaniques s’exerçant sur le cartilage sont connues pour être un facteur de risque d’arthrose des membres inférieurs."
l’arthrose concerne donc les articulations soumises à une contrainte mécanique. On le comprend bien. Alors, dans ce cas comment expliquer l’"arthrose" des IPD de la main gauche qui est une main très peu sollicitée dans la vie courante (dans l’exemple d’un sujet droitier bien sûr), ou en tous cas bien moins que la droite.
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