Pourquoi j’ai mal ?
La sensation de douleur est importante car elle permet à notre organisme de nous informer d’un problème à traiter. Elle provient initialement des terminaisons nerveuses disséminées dans la peau, les muscles, les viscères, … Elle transite jusqu’au cerveau via les nerfs puis la moelle épinière. Dans le cas de l’arthrose, le cartilage n’étant pas innervé, ce sont les autres constituants de l’articulation qui envoient le message (l’os, la membrane synoviale, les tendons, les ligaments).
Spécificité de l’arthrose
La douleur est le principal signe clinique de l’arthrose. Les médecins la décrivent comme mécanique et discontinue, autrement dit elle apparaît et s’aggrave avec l’effort et se calme au repos. Ainsi la douleur liée à l’arthrose est souvent absente la nuit. Elle peut apparaître lors du lever le matin, on parle alors de douleur de dérouillage, ou au bout d’un certain délai, on parle alors de douleur de fatigue. Elle évolue par crise sur un fond peu ou pas douloureux selon les personnes et les périodes. Au delà de trois à six mois, la douleur persistante et rebelle aux traitements usuels est dite chronique.
Une prise en charge collective
Le ressenti du patient est primordial dans la prise en charge du médecin. Bien souvent la gravité des anomalies radiologiques n’est pas en accord avec la douleur ressentie et le médecin doit tenir compte avant tout de la parole du patient. Bien évaluer sa douleur est donc très importante ! Il existe plusieurs méthodes (échelles, questionnaires, …) d’autoévaluation de la douleur par le patient lui-même (voir la rubrique Mesurer votre douleur).
Il peut survenir des périodes de douleurs intenses que l’on appelle poussées inflammatoires ou congestives. Il faut s’en méfier car elles sont souvent signes d’une destruction plus rapide du cartilage. N’hésiter pas à consulter votre médecin durant ces périodes !
