Une étude récente a suivi un groupe de 594 femmes durant 15 ans afin de mettre en évidence les facteurs de risques de la gonarthrose. Quatre visites ont été effectuées, à 1, 5, 10 et 15 ans. Les participantes ont été interrogées sur leurs douleurs aux genoux et leurs habitudes de vie (tabac, alcool, activité physique...), leur Indice de Masse Corporelle (IMC) a été calculé à chaque visite et des radiographies des deux genoux ont été réalisées à 1 et 15 ans.
Après 3 ans de suivi, 26,7 % des sujets souffraient de douleurs aux genoux, appelées gonalgies. Après 15 ans, ce chiffre avait atteint 45,1 %. L’apparition de ces gonalgies est clairement accentuée chez les patientes avec un IMC élevé. Les gonalgies touchant les deux genous (bilatérales) sont clairement plus fréquentes avec la prise poids, contrairement aux gonalgies unilatérales. Cette donnée suggère que les gonalgies touchant les deux genoux ont une cause physiologique liée au surpoids, alors que les gonalgies unilatérales auraient une cause locale telle qu’un traumatisme ou un défaut d’axe. Dans tous les cas, l’association entre les modifications de l’IMC et la survenue de gonalgies est indépendante de l’apparition de lésions radiologiques.
Ces données soulignent encore une fois l’importance de la perte de poids dans le traitement des gonalgies et de la prévention de l’obésité pour les générations futures.
Inspiré par le commentaire d’article du Dr Laurent Laloux.
Source : LyndseyM et coll. : Does obesity predict knee pain over fourteen years in women, independently of radiographic changes ?
Arthritis Care &Research. 2011 ; 63 : 1398-1406
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