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9 oct.

Résultats de la première grande enquête nationale sur l’arthrose

Asso - AFLAR EnquêteConférences, Douleur, Déremboursement

L’AFLAR (Association Française de Lutte Anti-Rhumatismale) présente les résultats de sa grande enquête nationale sur l’arthrose , une maladie qui touche 17% de la population française. Seconde cause d’invalidité en France et source de dégradation de la qualité de vie, l’arthrose est pourtant une maladie réversible, ce n’est donc pas une fatalité ! Réalisée par l’Alliance Nationale Contre l’Arthrose sur le site stop-arthrose.org, les malades ont livré leurs témoignages sur cette pathologie qui affecte considérablement leur vie. La douleur est en effet la principale répercussion pour près de 9 répondants sur 10 (89,4%). Les malades, les associations et les professionnels de santé s’inquiètent de la mauvaise prise en charge de l’arthrose dans un contexte qui s’aggrave.

DONNER LA PAROLE AUX PATIENTS SUR L’ARTHROSE
10 MILLIONS DE MALADES ATTENDENT UNE MEILLEURE PRISE EN CHARGE

Lutter contre les idées reçues et sensibiliser le grand public, les professionnels de santé et les autorités sanitaires sur l’arthrose, tels étaient les objectifs de l’enquête Stop-Arthrose.

Non, l’arthrose n’est pas une maladie de « vieux »
L’accueil reçu par cette initiative montre que l’arthrose est sans conteste un fardeau pour de nombreux Français, avec un impact conséquent sur leur qualité de vie et leurs finances. Plus de 4 600 personnes ont répondu au questionnaire, en quelques semaines seulement et 2 914 réponses ont pu être exploitées. « Le succès et les résultats de l’enquête montrent que les patients ont besoin d’être entendus, informés et soutenus » confirme le Pr François Rannou, Médecin rééducateur et rhumatologue, Hôpital Cochin, Université Paris Descartes, INSERM

Pour de nombreux patients, l’arthrose est un véritable handicap alors que cette maladie reste méconnue et ignorée. La plupart des gens considèrent que c’est une usure liée au vieillissement contre laquelle les moyens sont limités, alors que c’est une véritable maladie. D’ailleurs près de la moitié d’entre eux (47,8%) ont moins de 60 ans et plus d’un tiers (35,8%) a commencé à souffrir de douleurs arthrosiques avant l’âge de 40 ans.

Douleur et manque de compréhension pénalisent le quotidien
La douleur est donc considérée comme la principale répercussion sur la qualité de vie des patients. Chez un tiers d’entre eux, elle est permanente et chez un autre tiers, elle survient de manière imprévisible.
L’arthrose a également des répercussions sur la vie professionnelle pour 7 répondants sur 10. 25,4% déclarent un impact sur leur vie de couple et une proportion encore plus forte (28,5%) sur leur vie sexuelle. 44,2% indiquent une augmentation de la fatigue à cause de la maladie.

Beaucoup déclarent également souffrir d’un manque d’écoute et de compréhension de la part de leur entourage, surtout s’ils sont jeunes (respectivement 18,2% et 27,3% chez les moins de 40 ans). Un manque de considération qui marque fortement le psychique puisque 81,7% des répondants déplorent un impact de la maladie sur leur moral. De plus, 64% d’entre eux attribuent à l’arthrose une dégradation de leur image de soi. Peur du handicap, sentiment de vieillir, les motifs d’inquiétude sont en effet nombreux.

Des profils de malades bien différents de ce que l’on pourrait penser !
Les trois-quart des répondants (75%) sont des femmes.
Plus de 70% sont âgés de 50 à 69 ans ; plus de 40% en activité professionnelle et 7,8% en recherche d’emploi. Originaire de l’ensemble des régions de France, cette population est majoritairement urbaine.
De plus, près de la moitié des répondants (47,3%) a une activité professionnelle sollicitant beaucoup les articulations, en particulier celles des membres inférieurs (80 % d’entre eux) et des mains (71%).

Certaines personnes peuvent penser qu’il faut économiser les articulations malades et ne pas trop les utiliser. Au contraire, il faut renforcer les muscles et apprendre à utiliser les articulations malades pour agir contre l’arthrose. Les patients le savent bien : 6 répondants sur 10 (60%) pratiquent une activité physique au moins une fois par semaine, conformément à ce qui est recommandé. Seul un peu plus du quart (27,7%) le fait quotidiennement.

Cependant, 18,5% des répondants en surpoids (IMC compris entre 25 et 30) et 35,7% des obèses (IMC égal ou supérieur à 30) n’ont aucune activité physique. D’ailleurs, près de la moitié des répondants (47,4%) pensent que le surpoids est l’un des principaux facteurs déclenchant de l’arthrose. Ce qui est vrai.

Des besoins thérapeutiques largement insatisfaits
Neuf répondants sur 10 sont en quête de solutions pour soulager leurs douleurs et les deux tiers pour améliorer leur mobilité. 70% estiment que le suivi médical devrait être amélioré, voire 85,1% de ceux dont les revenus sont inférieurs à 1 000 euros par mois. Chez ces derniers, les dépenses liées à l’arthrose génèrent de sérieuses difficultés : dépassements d’honoraires, consultations non remboursées, reste à charge des traitements, orthèses, cures thermales, transports, aides à domicile, aménagements du domicile et du véhicule.

Malgré tout, des perspectives thérapeutiques se dessinent. « Le chemin est sans doute encore long, mais qui aurait deviné il y a quelques années les progrès considérables qui allaient être accomplis dans le traitement des polyarthrites ? » indique le Pr Pascal Richette Rhumatologue, Hôpital Pitié Salpetrière, Paris

La crainte du déremboursement
Dans les prochains mois, le gouvernement risque de dérembourser de nombreux traitements (antiarthrosiques symptomatiques d’action lente – AASAL –, injections d’acide hyaluronique) au motif que leur « service médical rendu » (SMR) serait insuffisant. Ce que ne confirme pas l’expérience des rhumatologues et de leurs patients. Le taux de remboursement actuel n’étant que de 15% pour les AASAL par exemple, il est vraisemblable que l’économie réalisée ne compensera pas le surcoût occasionné par cette mesure. En effet, que restera-t-il aux patients pour soulager leurs douleurs ?

Le Dr Laurent Grange, rhumatologue et Président de l’AFLAR se préoccupe pour ses patients : « Pour nos décideurs, il n’y a rien à faire contre l’arthrose, parce qu’ils l’associent à la fatalité du vieillissement. Il n’y a donc rien à faire pour dix millions de patients, alors que notre enquête montre que bien au contraire, ils sont inquiets et demandent un effort de la collectivité en leur faveur. » Effort très relatif et dans l’intérêt de la collectivité justement.

Consultez l’ensemble des chapitres des résultats de l’enquête :

- Résultats de la première grande enquête nationale sur l’arthrose
- L’arthrose, est une maladie de toute l’articulation
- De nombreux répondants jeunes et en activité professionnelle
- D’importants besoins thérapeutiques
- Un quotidien fortement perturbé
- Des besoins largement insatisfaits


Message validé par Asso - AFLAR - Le 15 octobre 2013

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