Dans la grande majorité des cas, l’arthrose survient sans causes apparentes. Cependant, il existe des pratiques à risques ou des facteurs de risques bien connus aujourd’hui. Pour exemple, une activité physique violente et répétitive ainsi qu’un excès de poids ou l’obésité peut faciliter l’apparition d’arthose du genou ou de la hanche. De même, une influence hormonale et familiale a pu être observé chez certaine femme atteinte d’arthrose de la main.
Une étude récente réalisée en Suède a cherché des caractéristiques communes chez 62 sujets atteints d’arthrose de hanche idiopathique. Ils ont comparés cette population à 187 individus dépourvus d’arthrose. Les chercheurs à l’origine de cette étude ont observé que les personnes associant les caractéristiques suivantes présentent un risque supérieur d’arthrose de hanche :
- une densité minérale osseuse importante, c’est à dire une quantité importante de calcium dans les os ;
- un indice de masse corporelle élevé [1] ;
- une masse grasse élevée et une masse maigre basse [2].
Il est primordial de découvrir de nouveaux facteurs de risques de l’arthrose afin de mieux anticiper et prévenir le développement de cette pathologie. Certains de ces facteurs font aujourd’hui partie intégrante du traitement. En effet, prévenir les pratiques à risque comme les traumatismes articulaires ou le surpoids peuvent ralentir l’évolution de la maladie.
Source : Magnus K. Karlsson et al. Patients With Hip Osteoarthritis Have a Phenotype With High Bone Mass and Low Lean Body Mass ; Clinical Orthopaedics & Related Research (CORR) 2013
[1] L’indice de masse corporelle ou IMC est calculé en prenant en compte à la fois le poids et la taille. Il permet ainsi aux médecins de mieux appréhender les risques pour la santé lié au surpoids.
[2] il existe deux grandes catégories de masse : la grasse (logée sous la peau ou autour des organes) et la maigre (eau corporelle, organes, muscles). Au delà de 30% de masse grasse on parle d’excès mais c’est en fait sa localisation qui en fait un vrai risque pour la santé.
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# Le 9 octobre 2014 à 11:15, par BALTHAZARD En réponse à : Prédire la coxarthrose ?
Savoir prédire les risques de développement de l’arthrose relève d’un ensemble de facteurs dont les plus fondamentaux ne sont pas évident à objectiver. Il est très probable que le domaine de la neurologie et plus particulièrement les explorations de la fonction locomotrice puisse répondre à un certain nombre d’interrogations. Malheureusement il n’existe pas d’examen facilement reproductible pour donner à ce champ d’investigation assez d’importance. Seuls des tests fonctionnels éventuellement objectivés par une analyse vidéo voire des capteurs de pression peuvent illustrer le rôle des jeux musculaires entre eux. Un mauvais guidage articulaire et une compression quasi permanente des cartilages entre eux du fait d’une altération des qualités fonctionnelles des muscles profonds contribuent, à terme, à l’aggravation de l’arthrose. Le mouvement, en tant que tel, ne suffit encore faut il savoir bouger.
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