La révolution observée dans le traitement des rhumatismes inflammatoires grâce aux biothérapies donnait un espoir pour l’arthrose. Cependant les études réalisées avec les biothérapies anti-TNF ont été très décevantes. Plus récemment, l’espoir renaît suite à la publication d’études encourageantes sur l’utilisation des anti-NGF dans la gonarthrose et la coxarthrose.
Le facteur de croissance NGF pour Nerve Growth Factor ou facteur de croissance nerveuse a un rôle clef dans la transmission douloureuse. D’ailleurs, les niveaux de NGF sont élevés dans les états douloureux chroniques. Le tanezumab (TAZ) est un anticorps monoclonal inhibant le NGF qui pourrait donc théoriquement diminuer la transmission douloureuse.
Il y a un an, une équipe américaine a montré que le tanezumab était capable d’améliorer les douleurs dans la gonarthrose [1]. Cette même équipe a publié en juillet dernier les résultats d’une étude menée cette fois dans la coxarthrose sur 621 malades.
Il s’agit d’une recherche sur 32 semaines, comparant l’effet du tanezumab et d’un placebo sur le niveau de douleur et de capacité fonctionnelle chez des patients atteints de coxarthrose. L’objectif était de vérifier les propriétés analgésiques de ce traitement sur des patients atteints de douleurs modérées à sévères, intolérants ou résistants aux morphiniques.
Les résultats montrent une amélioration significative de l’état des patients dès 16 semaines de traitement comparé au placebo. Cette molécule pourrait donc être utilisée en thérapie antalgique en cas d’échec des traitements anti-douleurs classiques.
Source : Brown MT et coll. : Tanezumab Reduces Osteoarthritic Hip Pain : Results of a Randomized, Double-Blind, Placebo-Controlled Phase III Trial. Arthritis Rheum. 2013 Jul ; 65 (7) : 1795-803.
[1] Brown MT et coll. : Tanezumab reduces osteoarthritic knee pain : results of a randomized, double-blind, placebo-controlled phase III trial. J Pain. 2012 Aug ;13(8):790-8.
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